Foch (place)

Située devant l'hôtel de ville et le palais de justice, sur l'emplacement d'un terrain localisé dans l'enceinte du château d'une part, et dans un secteur marécageux, d'autre part. Les travaux de nivellement de ce terrain furent entrepris en 1779.

Attestée avant la Révolution sous les noms de place du Nouveau-Palais, de Monsieur, du Château de 1783 à 1791, de place d'Armes en 1790, de l'Hôtel-de-Ville pendant la Révolution, Bonaparte sous le Consulat et le Premier Empire jusqu'au 20 avril 1814, Bourbon de 1814 à 1830 et de nouveau place d'Armes à partir de 1830, elle est dénommée en 1930.

Son appellation de place du Nouveau-Palais est tirée de ce que les services de l'ancien palais de justice, situé place du Palais, devenu insalubre, furent transférés dans le château en 1774. "Monsieur" est le titre donné au frère puîné du roi. Il s'agit en l'occurrence de Louis, duc d'Alençon de 1774 à 1792, futur Louis XVIII. La place d'Armes tenait son nom de ce qu'elle était utilisée pour les manœuvres militaires qui, auparavant, se déroulaient sur l'actuelle place Poulet-Malassis. Au Moyen Âge, une place d'armes avait déjà été aménagée sur les terrains compris entre les rues du Château et du Val-Noble.

 

Ferdinand Foch est né à Tarbes le 2 octobre 1851. Professeur de stratégie à l'École supérieure de guerre en 1885, il se distingue pendant la Première Guerre mondiale en contribuant à la victoire de la bataille de la Marne, ce qui lui vaut d'être promu général. En 1915, il mène plusieurs offensives, concept qui confine chez lui à l'obsession. Le 1er juillet 1916, les forces franco-anglaises déclenchent, sous sa conduite, une attaque dans la Somme durant laquelle l'infanterie britannique, dont les soldats s'avancent en marchant comme à l'exercice, en longues lignes bien rangées, se fait massacrer par les mitrailleuses allemandes. En conséquence, Ferdinand Foch tombe en disgrâce. Pourtant, en mai 1917, il est nommé chef d'état-major général de l'armée française, puis généralissime des troupes alliées en mars 1918. Après plusieurs graves erreurs stratégiques, matière dont il fut, rappelons le, professeur à l'École de guerre, il met un terme à l'offensive de la Somme et lance l'assaut général le 8 août. Celui-ci ne prend fin que le 11 novembre, date à laquelle il reçoit la capitulation de l'Allemagne. Élevé au grade de maréchal de France et membre de l'Académie française en 1918, président du Conseil supérieur de la guerre en 1919, Ferdinand Foch s'éteint à Paris le 20 mars 1929.

Bibliographie : Jean Autin, Foch, Éditions Perrin, 1998.

Extrait du Dictionnaire des rues et monuments d'Alençon (Alain Champion, Éditions Cénomane, 2003).