La Sicotière (Léon de)
Léon de La Sicotière, né en 1812 à Valframbert, s'installe comme avocat à Alençon en 1835. Il démissionnera en 1876 à cause de ses charges politiques. Élu au conseil municipal en 1844, il s'intéresse à la ligne de chemin de fer Paris - Brest dont il préconise le passage par Alençon. Nommé au conseil d'arrondissement en 1847, il abandonne ses fonctions lors du coup d'État du 2 décembre 1851. Conseiller général du canton d'Alençon-Ouest en 1862, il est élu député en 1871, puis au Sénat en 1876.
Érudit local, il est l'organisateur de plusieurs expositions sur les arts et l'industrie et fonde, en 1847, la Société d'horticulture. C'est également à lui que l'on doit l'installation du musée à la maison d'Ozé en 1862 et la création de la Société historique et archéologique de l'Orne en 1882.
Historien, son ouvrage, Louis de Frotté et les insurrections normandes lui vaut le prix Marcellin Guérin décerné par l'Académie française. Il est aussi l'auteur d'un considérable travail intitulé Le département de l'Orne archéologique et pittoresque. En 1890, il met en place la Société d'histoire contemporaine et, en 1894, il entre à l'Institut de l'Académie des sciences morales et politiques.
Décédé en 1895 à Alençon, Léon de La Sicotière a légué plus de 2 000 volumes à la bibliothèque municipale.
Un square de la ville porte son nom.
Extrait du Dictionnaire des rues et monuments d'Alençon (Alain Champion, Éditions Cénomane, 2003).