Ernouf (caserne)
Après la fermeture du couvent de la Visitation, les locaux de celui-ci sont transformés en hôpital militaire, puis en sénatorerie en 1803. Après la suppression des sénatoreries en 1814, les bâtiments sont occupés par les troupes prussiennes en 1815, puis par les légions de l'Oise et de l'Orne en 1816-1817. Le service des Domaines en prend possession en 1830 pour les vendre l'année suivante à un marchand de biens qui les transforme en brasserie et en entrepôts de vin. Achetés par la Ville en 1859, celle-ci les cède au ministère de la Guerre qui en fait la caserne Ernouf en 1861. Le 103e régiment d'infanterie s'y installe de 1873 à 1875 et de 1879 à 1914. Entre les deux guerres, la caserne abrite la Garde républicaine mobile et pendant l'Occupation elle est utilisée comme cantonnement pour les troupes. Après 1945, une école de gendarmerie s'installe dans ses murs à laquelle succède la compagnie alençonnaise de la Gendarmerie nationale jusqu'en 1974. En 1976, la caserne est remise à la Ville qui la vend, en 1990, à une société pour en faire une maison de retraite dont les premiers pensionnaires s'installent l'année suivante.
Cette caserne tire son nom du général Jean Ernouf.
Extrait de Mémoire en images Alençon (Alain Champion et Yves Le Noach, Éditions Alan Sutton, 1995) et du Dictionnaire des rues et monuments d'Alençon (Alain Champion, Éditions Cénomane, 2003).
Sources
Deschamps (Philippe), "Visitation et Sénatorerie à Montsort", Bulletin de la Société historique et archéologique de l'Orne, 1975.