Bénédictines (couvent des)

Le couvent des bénédictines, fondé en 1636 par Geneviève de Flotté, est d'abord implanté au croisement des rues des Tisons et de Mamers, sur le territoire de Saint-Paterne. Puis, en 1640, la communauté pose la première pierre des bâtiments élevés sur l'emplacement de la résidence Hervieu. Comme les autres ordres, la congrégation est dissoute en 1792.

Lieu de réunion pour les fêtes décadaires en 1798, l'édifice est vendu comme bien national au maire d'Arçonnay. Celui-ci le cède à Jean Lenoir-Dufresne et François Richard qui y installent une manufacture de basin qui subsiste jusqu'en 1814. De 1822 à 1829, c'est un atelier de chapeaux de paille qui occupe les lieux ; lui succède en 1838 une filature de chanvre, détruite par un incendie en 1856. Reconstruite l'année suivante, la maison Clérembault y crée une manufacture de mousseline et de Point d'Alençon, remplacée de 1887 à 1894 par une école typographique. La Ville achète alors l'immeuble pour y établir un collège de jeunes filles, fermé en 1968, et enfin l'office public d'H.L.M. y aménage dix logements en 1985.

 

Extrait du Dictionnaire des rues et monuments d'Alençon (Alain Champion, Éditions Cénomane, 2003).

L'illustration provient des Archives départementales de l'Orne (31 J 10).