Roslin (hôtel)

Entre 1700 et 1708, Edme Roslin, receveur des tailles et octrois de l'élection d'Alençon, achète plusieurs masures qu'il démolit pour construire son hôtel, entre 1708 et 1714, à l'actuel n° 45 de la rue du Val-Noble. À sa mort, il le lègue à son fils qui le vend, en 1725, à Jean Castaing, receveur des tailles de l'élection d'Alençon. L'hôtel Roslin passe ensuite dans les mains des héritiers de Jean Castaing dont son petit-fils qui le cède en 1784 à Michel Boullay-Bonneville, secrétaire du roi, seigneur en partie et haut justicier de Saint-Denis-sur-Sarthon. En 1794, Barthélémy de France de Tersant, vérificateur des domaines du roi, en réalise l'acquisition ; il le vend en 1811 à la congrégation des visitandines qui tente de se réinstaller après avoir quitté la ville en 1792. Ne parvenant pas à réintégrer leur couvent d'origine, les religieuses décident de quitter Alençon définitivement et vendent l'hôtel Roslin, en 1826, à Pierre de Perrochel qui le laisse à son fils. Ce dernier, en 1869, le cède à Claude de Langle qui, à sa mort en 1874, le transmet à son fils Adolphe. En 1891, la Ville devient locataire de l'hôtel Roslin pour l'affecter au logement du général commandant la 4e brigade de cavalerie et de l'état-major. Au décès d'Adolphe de Langle, en 1896, l'hôtel, alors dit de la "Brigade", revient à son fils Claude qui le vend à la Ville en 1904. La 4e brigade de cavalerie cesse d'exister en 1913 mais la municipalité continue d'assurer le logement du général commandant la subdivision de l'Orne, ainsi que des bureaux de l'état-major, jusqu'en 1939. Pendant l'Occupation, l'hôtel est le siège du service du Ravitaillement qui y demeure jusqu'en 1949, puis il est transformé en logement de fonction pour le secrétaire général de la Ville. Enfin, celle-ci vend l'hôtel Roslin en 1990 à une société immobilière.

 

Extrait du Dictionnaire des rues et monuments d'Alençon (Alain Champion, Éditions Cénomane, 2003).