Orangerie (hôtel de l')

Au numéro 23 de la rue du Bercail, s'élève un bel édifice des XVIe-XVIIe siècles, l'hôtel de l'Orangerie, appelé à tort "Radigue", classé parmi les monuments historiques.

C'est en 1627 que Marie Cardel vend sa maison à Jean Cardel, conseiller du roi, qui meurt en 1649. L'immeuble passe alors dans les mains de ses deux fils avant d'être acheté,en 1668, par Thomas Duval, sieur de la Croix. Ses petits-enfants le cèdent, en 1732, à Jean de Montigny, trésorier de France au bureau des finances, qui en est déjà le locataire. En 1761, Joseph Collet de Beauvais, conseiller secrétaire du roi au bureau des finances, achète l'hôtel aux héritiers de Jean de Montigny. Joseph Collet de Beauvais s'éteint en 1767. Mais à cause de problèmes familiaux l'hôtel reste dans l'indivision jusqu'en 1809, date à laquelle il est vendu à Marie Chesneau, veuve d'Henri Fromont de Bouaille, qui meurt en 1834 laissant pour héritiers ses cinq petits-enfants. En 1849, la maison échoit à Paul Fromont de Bouaille qui la vend en 1859 à Alphonse Grollier, qui en est le locataire depuis 1848, maire de la ville de 1848 à 1850, de 1861 à 1868 et trois semaines en décembre 1871-janvier 1872. Ce dernier décède en 1885 et son épouse en 1887. L'hôtel revient alors au frère de cette dernière, Louis Lindet, notaire à Paris, qui le vend en 1888 à Marie Catois. Après la mort de celle-ci qui survient en 1927, l'immeuble échoit à son gendre Ernest Radigue, caissier en retraite de la Banque de France. La propriété reste alors dans la famille Radigue jusqu'en 1960 date à laquelle elle est achetée par le docteur André Guillaume, chirurgien-dentiste, qui la restaurera.

 

Extrait du Dictionnaire des rues et monuments d'Alençon (Alain Champion, Éditions Cénomane, 2003).