Premier régiment de chasseurs

Ce régiment de cavalerie, créé en 1651, se trouve engagé dans les nombreuses campagnes de la monarchie française jusqu'à la Révolution. C'est en 1791 qu'il prend le nom de 1er régiment de chasseurs après avoir été appelé de différentes façons. Il participe aux batailles de Valmy en 1792, de Fleurus en 1794, d'Austerlitz en 1805, de Wagram en 1809, etc., et en 1815, il couvre la retraite de Waterloo. Au XIXe siècle, il est fréquemment en Algérie et escorte Abd el-Kader qui se soumet en 1847. Pendant la Première Guerre mondiale, il se distingue en Picardie ce qui lui vaut d'être cité à l'ordre de l'armée. De 1919 à 1939, il séjourne au quartier Valazé d'Alençon qu'il quitte le 27 août. Le 10 mai 1940, il franchit la Meuse et commence ses reconnaissances sur la rive droite, mais le 12, après le premier contact avec les chars allemands, il est obligé de repasser la rivière. Le 14, le régiment subit un bombardement intensif et les pertes sont considérables : trois cents hommes sont tués, blessés ou prisonniers. Du 15 au 19, les éléments qui peuvent être regroupés retraitent dans l'ordre, continuellement au contact de l'ennemi à qui il résiste jusqu'au cessez le feu. Dissous en 1942, il est reconstitué à Tarbes en 1945 et part en Indochine jusqu'en 1954. Après avoir participé aux opérations en Algérie de 1956 à 1963, il est transformé en régiment blindé et, depuis 1976, il est le siège du centre de perfectionnement des cadres et d'instruction des tireurs.

Le boulevard qui porte son nom relie les boulevards Mézeray et de Strasbourg. En projet en 1870, il est dénommé en 1957. Mais avant cette date, le tronçon compris entre les rues du Chemin-de-Maure et d'Argentan faisait partie du boulevard Mézeray, et celui situé entre les rues d'Argentan et du Trente-et-Unième-Régiment-d'Infanterie-Territoriale était intégré dans le boulevard de Strasbourg, ces deux boulevards ayant été dénommés en 1875.

L'étendard du 1er régiment de chasseurs en 1921

Extrait de Mémoire en images Alençon (Alain Champion et Yves Le Noach, Éditions Alan Sutton, 1995) et du Dictionnaire des rues et monuments d'Alençon (Alain Champion, Éditions Cénomane, 2003).