Halle aux toiles
En 1826, le conseil municipal décide la construction de la halle aux toiles. L'adjudication des travaux est faite l'année suivante sur la base du devis établi par l'architecte Pierre Delarue et c'est 7 septembre 1827 que Marie-Thérèse de France, fille de Louis XVI, pose la première pierre. M. le maire remet alors à Marie-Thérèse deux grandes médailles en argent, frappées à l'occasion de cet événement, portant la citation suivante : Le 7 septembre 1827, S.A.R. Madame la Dauphine pose la première pierre de la halle aux toiles d'Alençon. M. Séguier, Préfet ; M. Le Comte de Chambray, Maire, ainsi qu'un très bel écrin en velours contenant une paire de pendants d'oreilles, un bracelet, un collier et une broche en or ornés de diamants d'Alençon d'un beau noir tirant sur le violet.
En 1828, le plan de la halle est modifié pour aménager un étage destiné aux justices de paix. Mise en service en 1832, ses abords se transforment en bourbier les jours de pluie. Un mur de soutènement entourant le terre-plein est alors construit sur lequel sont fixées vingt-deux bornes de pierre surmontées de pommes en fer traversées de barres également en fer. Cet entourage est encore visible aujourd'hui excepté deux bornes qui ont disparu.
En 1837, on s'aperçoit que les travaux furent effectués avec peu de soin et il faut élever huit grosses colonnes qui encombrent le grand vestibule. De nombreux travaux de consolidation auront lieu tout au long du siècle.
À partir de 1850 le commerce de la toile décline et la halle est désaffectée en 1880. En 1899, le conseil municipal décide d'aménager le bâtiment en salle des fêtes. En 1904, la liste républicaine du progrès envisage sa transformatiion en hôtel des postes. Restaurée en 1938, elle sert un peu à tout : bals, cantine municipale, cinéma, concerts, conférences, expositions, théâtre, etc. Reprenant son nom originel en 1991, elle est restaurée en 1993-1994 et équipée d'un matériel audiovisuel afin de l'utiliser comme salle de congrès.
Extrait du Dictionnaire des rues et monuments d'Alençon (Alain Champion, Éditions Cénomane, 2003).