Curial (Napoléon)
Né en 1809 à Paris, le comte Napoléon Curial est le fils d'un général d'Empire. En 1825, il entre à l'École militaire de Saint-Cyr d'où il sort en 1827 comme sous-lieutenant. En 1830, il obtient d'être détaché à l'expédition d'Alger. Promu lieutenant, un brillant fait d'armes lui vaut la croix de chevalier de la Légion d'honneur mais ses opinions légitimistes le déterminent à quitter l'armée. Rallié à la Monarchie de Juillet, il siègera, à partir de 1835, à la Chambre des pairs dont il est membre à titre héréditaire depuis la mort de son père survenue en 1829.
Après son mariage célébré en 1832 à Alençon avec la fille d'un ancien capitaine du génie, il achète, en 1836, la propriété, dite de Berthaux, à Saint-Germain-du-Corbéis, commune dont il sera le maire de 1837 à 1843. Il consacre alors son temps à l'amélioration et aux progrès de l'agriculture.
Installé à Alençon, il est l'un des trois fondateurs, en 1843, de la Banque de l'Orne. Nommé maire de la ville la même année, il exerce ses fonctions avec zèle. Alençon lui doit la fondation de plusieurs établissements utiles aux classes ouvrières et indigentes. Du 4 au 7 août 1843, le duc de Nemours et son épouse visitent Alençon. À cette occasion, Napoléon Curial demande et obtient que leur premier héritier soit titré duc d'Alençon ; Ferdinand d'Orléans sera le dernier personnage à porter ce titre de 1844 à 1910. Lors de l'avènement de la IIe République, le comte Curial est destitué par le commissaire du Gouvernement provisoire en 1848. Cependant, les électeurs qui avaient apprécié son administration, l'appellent la même année à les représenter à l'Assemblée constituante. Réélu à l'Assemblée législative en 1849 jusqu'en 1851, il est nommé sénateur en 1852, puis membre du Conseil supérieur des haras. Conseiller général du canton d'Alençon-Ouest en 1846, il est réélu en 1848, 1852 et 1855 devenant président du conseil général de 1848 à 1861.
Chevalier de la Légion d'honneur depuis 1847, Napoléon Curial est décédé à Paris en 1861.