Notice biographique de
Jean-Pierre CONNÈS

             Jean-Pierre, né le 20 mai 1948, comme tous les adolescents de la période yé-yé (années soixante), est, bien sûr, touché par la musique de cette époque, découlant du rock and roll, dans laquelle les jeunes se reconnaissent.

             Préalablement, il avait débuté son "activité artistique" grâce a un harmonica Hohner que le Père Noël lui avait apporté dans sa prime enfance, puis en gratouillant une guitare espagnole Vicente fabriquée à Valence et offerte par l'une de ses tantes en 1959 et qu'il dût revernir trois fois.

             En 1963, avec l'aide de son père et d'un ami de celui-ci, il fabrique sa première guitare sur le modèle de l'Ohio dont Johnny Hallyday était armé sur son premier 45 tours enregistré chez Philips en 1961 (Nous quand on s'embrasse). Le corps en pin rouge et le manche en acajou sont munis d'un sillet, des frettes et d'un micro branché sur le vieux poste familial. Plus tard, ce dernier, devenu insuffisant, sera remplacé par un ampli à lampes de 35 watts, acheté d'occasion chez un radio-technicien.

             Jean-Pierre gratte, gratte, gratte avec les copains en essayant, "à la feuille", de reproduire les morceaux des 45 et des 33 tours tournant sans cesse sur le Teppaz, écoute beaucoup l'émission de radio Salut les Copains dont il achète le magazine.

             Pendant près de trois ans, il prend des cours de guitare. Premier morceau : Bleu, blanc, blond de Marcel Amont. Plus tard, le premier mouvement de Jeux interdits, naturellement. Tout cela, c'est bien beau, mais ce n'est pas du rock ! Il poursuit donc son travail personnel.

             Gratter seul ou avec des copains, c'est bien, mais pas suffisant. Pour combler le manque, Jean-Pierre fonde le groupe Les Météores, nom prédestiné puisqu'il fut une étoile filante dans le monde des groupes yé-yés. Mais l'apprentissage se fait et cette expérience éphémère conduit à la mise en place d'un second groupe . Les Apollos. Météores, Apollos, c'est l'ère des Spotnicks et autres groupes même si l'on joue Blue suede shoes ou Apache.

             Les Apollos est une formation classique : le chanteur est accompagné par trois guitares (basse, rythmique, solo) et une batterie. La guitare maison est convertie en basse et Jean-Pierre joue maintenant sur une Framus au manche réglable... mais fausse à l'octave ! Tout le monde est branché sur le 35 watts, micro compris. Le groupe se produit dans les "surboums", les concours locaux, voire régionaux, où là, enchaînant derrière le groupe précédent, il bénéficie du matériel de ceux mieux équipés. Une mini tournée dans les campings verra les dernières prestations du groupe ; baccalauréat oblige.

             Pour Jean-Pierre, la pause sera de trente-six années. Le démon de la guitare ne l'ayant jamais réellement quitté, il prend, en 2001, le chemin de l'association L'élastique à musique pour savoir dans quel sens la guitare se tient. Durant deux ans, il y prend des cours particuliers et fait la connaissance d'un professeur, Christophe Foucher, avec lequel il sympathise et entretiendra par la suite une relation amicale. En 2006, ce dernier deviendra le chanteur des Rocking Chairs, groupe monté par Jean-Pierre en 2002.

             À l'occasion de la constitution de ce groupe, il troque sa Framus contre une Epiphone-Gibson Sheraton II, puis passe à une Fender Stratocaster. Dans la foulée, il dépose à la Préfecture, le 28 avril 2002, les statuts de l'association La légende du rock qu'il a mis sur pied. Celle-ci a pour but la promotion des Rocking Chairs consacrée à l'expression musicale et chantée du rock and roIl des années 1950 à 1960.