Renaissance (café de la)
Le café de La Renaissance, rue Saint-Blaise, à été élevé en 1839 sur l'emplacement de l'établissement où, en 1634, pendait pour enseigne le More (ou Maure), cher à Honoré de Balzac. Celui-ci y descendit en 1828 et y situa une scène de l'un de ses romans intitulé Les chouans en faisant sortir par les communs et les jardins les compagnons de Marche-à-Terre.
C'est en 1727 qu'Élisabeth Lemanceau vend l'auberge à Luc Rousseau. Après la mort de celui-ci, ses héritiers, en 1758, la cèdent à Jean-François Bucy qui la transmet à sa fille après son décès. Le cabaret passe en 1829, dans les mains de François Louchet et de Charles Petithomme qui le vendent en différents lots, excepté une partie sur laquelle ce dernier fait construire l'édifice que nous connaissons. D'abord dénommé Alcazar, c'est en 1857 que son appellation actuelle est attestée. Signalons son balcon en pierre de Hertré et son décor intérieur Louis-Philippe (1830/1848). Il faut s'imaginer l'animation qui régnait en cet endroit où descendaient les chaises de poste et les diligences au temps où il fallait passer en ce lieu pour aller de Paris en Bretagne.
La Renaissance a fermé ses portes le 23 mai 2008.
Extrait de Mémoire en images Alençon (Alain Champion et Yves Le Noach, Éditions Alan Sutton, 1995) et du Dictionnaire des rues et monuments d'Alençon (Alain Champion, Éditions Cénomane, 2003).