Châtelets (les)

En 1855, l'abbé Lindet donne sa propriété du Vieil enclos des Châtelets à la congrégation des Sœurs de Marie-Joseph, instituée en 1852.

Celle-ci fonde à Alençon une maison de refuge pour les détenues libérées et sans asile du département de l'Orne, autorisée en 1857.

En 1905, la loi de séparation des Églises et de l'État les empêche les religieuses de travailler dans les prisons. Elles s'occupent alors de jeunes délinquantes et les Petits Châtelets deviennent un foyer d'accueil pour enfants en difficulté et un orphelinat.

En 1938, les religieuses ouvrent une école primaire, puis, en 1966, un centre de formation accélérée pour les adolescentes. Plus de cent cinquante enfants vivent avec la communauté jusqu'en 1975 quand une nouvelle loi oblige celle-ci à ne conserver que l'école primaire, par la suite transmise à l'enseignement libre. Les sœurs organisent alors un foyer d'hébergement pour femmes en situation précaire, puis en 1990, elles fondent une association qui ouvre une blanchisserie, créant ainsi des contrats emploi-solidarité. Par ailleurs, elles mettent en place un service de tutelle aux majeurs protégés.

Après cent quarante-trois années de service, la congrégation des Sœurs de Marie-Joseph quitte Alençon en 2000, son œuvre étant poursuivie par des associations.

Extrait du Dictionnaire des rues et monuments d'Alençon (Alain Champion, Éditions Cénomane, 2003).