Warlock se forma à Düsseldorf en 1982. Le groupe se compose de Dorothée Pesch (chant), des guitaristes Rudy Graf et Peter Szigeti, du bassiste Frank Rittel et du batteur Michael Eurich. Warlock commença par tourner essentiellement dans la Ruhr, et comme l'ancien coeur industriel de l'Allemagne bat plus faiblement ces temps-ci, le hard crispé et incandescent du groupe a connu tout de suite bien des adeptes chez les jeunes chômeurs déboussolés.
En 1984, Warlock publia un excellent premier album, " Burning The Witches ", sur le label d'Anvers Mausoleum. Ce disque intense, furieux, corrosif, situa tout de suite Warlock plus près d'Accept que des Scorpions, s'il faut s'orienter par rapport aux deux pôles de la scène allemande. Les guitaristes, particulièrement intraitables en rythmique, font eux aussi oeuvre d'originalité dans des solos qui sont avant tout des moments d'atmosphère, possédant une ambiance oppressante, avant d'être les convenus exercices de virtuosité. " Burning The Witches " imposa donc très vite une personnalité bien définie. Warlock put alors, grâce à ce disque accrocheur et bien dru de son, tourner au-delà de la Ruhr, et notamment en Hollande et Belgique. Ceci ne pouvait qu'allécher un gros label et Phonogram emporta Dorothée.
Confié à deux producteurs experts autant qu'allemands le groupe prit son temps pour enregistrer à Munich son second album, " Hellbound ". Entretemps, il apprit qu'il triomphait dans le référendum de Metal Hammer, le Kerrang ! allemand. Et, à l'écoute de l'excitant " Hellbound ", on comprend la passion attisée par Warlock chez les métallovores teutons. Mieux produit que son prédécesseur, il met parfaitement en place un hard à l'atmosphère prenante. Non parce qu'il oeuvre dans le mélodrame fantastique à la Iron Maiden, mais parce qu'il ne cesse de tapisser ses riffs de ronces sonores et de secousses souterraines. Warlock ne fait pas dans le décorum, il préfère les épanchements directs à la Metallica. Et puis, bien sûr, il ya, toujours et encore, la voix carnassière de Dorothée, la panthère blonde, pour lacérer ce hard fauve.
Du coup, il faut tout à fait considérer Warlock comme l'un des espoirs majeurs du hard européen, un de ces jeunes groupes montants qui risquent de bousculer une fois de plus les valeurs établies. Et comme Dorothée est plus sexy qu'Udo Dirkschneider, on risque de voir très vite Warlock dépasser Accept à la bourse du fer rhénan Gare à cette fiancée pirate.
-Dorothée Pesch. Chant
-Rudy Graf. Guitare
-Peter Szigeti. Guitare
-Frank Rittel. Basse
-Michael Eurich. Batterie