PRETTY MAIDS

Le groupe s'est constitué en 1981 autour de Kenneth Hammer, le remuant et fébrile guitariste qui en compose toute la musique et de Ronnie Atkins, le puissant chanteur, qui écrit lui les textes. Voilà les deux têtes de Pretty Maids. A leurs côtés, l'étonnant batteur Phil Moorhead (l'un des rares drummers hard actuels capables de délivrer un solo de batterie passionnant), le bassiste John Darrow, le guitariste Pete Collins et le claviériste Alan Owen .

Le groupe, malgré une réputation scénique conséquente sur les planches scandinaves, doit aller en Angleterre pour réaliser en 1983 un premier mini-Lp, qui sera d'ailleurs une carte de visite très efficace, car elle lui donne les faveurs de la presse anglaise, lui permet de décrocher la première partie de Black Sabbath en tournée nordique et lui ouvre les portes de CBS Danemark, ramification fort modeste de la grande internationale du disque, mais suffisamment convaincante pour parvenir à faire publier un peu partout le premier véritable album de ses filleuls, " Red, Hot and Heavy ". Celui-ci reprend d'ailleurs les morceaux du mini-album, mais avec des fastes sonores considérablement amplifiés, ce qui lui permet de s'imposer comme l'un des meilleurs disques heavy de l'année 84.

Fougueux mais raffinés, les Maids y délivrent un hard proche de Maiden ou du Priest, mais avec un son original qui tient autant au timbre particulier de la voix d' Atkins qu'à la présence, inaccoutumée dans ce contexte musical bouillonnant, des claviers. Depuis la parution de ce disque, Pretty Maids semble devoir s'imposer comme le n° 1 des gangs scandinaves.

Un concert à Copenhague nous a permis de nous rendre compte que ces six gaillards possèdent déjà un public conséquent, mais aussi un show particulièrement impressionnant, très professionnel, bénéficiant d'un son live que bien des groupes plus gradés leur envieraient sans doute, et surtout d'une vitalité scénique incroyable. Pas de doute, on tient là un grand groupe.

Celui-ci a d'ailleurs la ferme intention de s'offrir d'autres succès que celui d'une première de Judas Priest à Copenhague, acquis de haute lutte il ya quelques mois, et veut désormais se répandre partout, et notamment aux Etats-Unis, dont le public devrait évidemment adhérer au mélange de punch et de prestance que les Pretty Maids proposent.