-Tony Clarkin. Guitare

-Bob Catley. Chant

-Wally Love. Basse

-Mark Stanway. Claviers

 

Ce groupe remonte à avant 1975. Magnum a donc galéré pendant bien des années, connu l'obscurité la plus tenace et si aujourd'hui les choses semblent enfin changer pour lui au moment où parait son septième et excellent album, " Vigilante ", ce n'est pas vraiment parce qu'il s'est mis à la mode. En fait, avec le temps, l'on s'est rendu compte que le hard élégant, mélodique et vigoureux de Magnum possédait bien des qualités, notamment toutes celles qui avaient fait la renommée d'un groupe comme Kansas.

Tony Clarkin (guitare,compositeur) et Bob Catley (chant) créèrent la première mouture de Magnum du côté de 1974-1975 à Birmingham. Au début, ils jouaient dans des clubs des sets faits de reprises du Top 50 de l'époque, et quand ils voulaient glisser des compositions plus personnelles, ils se faisaient très vite jeter. Cela ne les découragea pas. Rejoints par le bassiste Wally Love ils finirent par se spécialiser dans la voie d'un hard cérémonieux, fait de riffs majestueux nimbés de claviers royaux. Ils furent finalement remarqués par Jet Records, qui leur permit de produire leur premier album en 1976, " Kingdom of Madness ". Bientôt suivi d'un " Two " de la même veine.

Il y avait là de belles qualités déjà, mais tout cela tomba fort mal: 1/ leur label ne leur fit aucune publicité; 2/ Ils tombèrent avec leur pomp rock en plein mouvement punk, imaginez le contraste entre Johnny Rotten et Tony Clarkin! ; 3/ ils cessèrent quasiment de tourner, alors que c'était sur scène qu'ils étaient les meilleurs. Ils décidèrent alors de rétablir leur situation en tournant à mort, avec Judas Priest, Krokus, Ozzy, Blue Oyster Cult.

Ils enregistrèrent par contre des albums fastueux, comme le live " Marauder " (1980) et le tout aussi splendide" The Eleventh Hour ". Toutefois, le torchon brûlait de plus en plus avec Jet et ces albums n'eurent pas la promotion qu'ils méritaient, Tout changea heureusement en 1985, après dix ans de tunnel, quand le groupe, stabilisé dans sa formule définitive avec Mark Stanway aux claviers, signa avec le petit label FM qui fit connaître ce qui reste le chef d'oeuvre de Magnum," On a Storytellers Night ", un disque précieux, fort en goût, fait de bien belles humeurs, qui devrait trouver sa place dans vos discothèques entre le " Fugazi " de Marillion et " The Wedge " de Pallas. Polydor fut d'ailleurs très vite attiré dès lors par ce Magnum que l'on découvrait enfin dans toute sa splendide vigueur: il prit le groupe sous contrat, racheta " On A Storytellers Night ", fit le battage nécessaire, puis lui offrit pour son nouveau disque, " Vigilante ", rien moins que Roger Taylor de Queen comme producteur. Du coup, l'Angleterre se mit à chérir Magnum à retardement mais sans scrupule. Vous pouvez en faire autant.