Ron Keel se fixa à Los Angeles et fonda un groupe. Nous voulons parler du fameux Steeler, légende obscure du renouveau hard californien, groupe instable, et qui, en plus de ce Ron Keel qui en fut l'animateur le plus stable, compta aussi dans ses rangs rien moins qu'Yngwie Malmsteen lui-même ! Avec ce groupe, Ron Keel publia son premier album, " Steeler ", paru sur un label local, mais qui se vendit assez bien. Dégoûté néanmoins de l'instabilité insupportable de Steeler, Ron brisa finalement le tout et s'en revint à Phoenix pour y créer SON groupe, il recruta alors quelques paumés faméliques de son espèce, dont le bassiste Kenny Chaisson et le batteur Dwain Miller. compatriotes de l' Arizona, le guitariste Marc ferrari et l'autre guitariste Bryan Jay.

Après une mise en place un peu laborieuse, Keel, enfin au point sortit son premier album en 1984, " Lay down the Law ", toujours sur label indépendant. Grâce à cette galette prometteuse, il put alors étre signé par un label plus important Gold Mountain, qui le confia à Gene Simmons pour la réalisation de leur premier grand disque, " The Right to Rock ". Simmons prit totalement le groupe en mains, fit mûrir la voix de Ron Keel et écrivit même quelques chansons pour ses protégés.

L'album, fort réussi, parut en 1985 et ouvrit au groupe de nouveaux horizons: il put tourner intensivement avec Triumph, Dokken, Raven, Loudness, Queensrÿche, Accept devenant un des plus enragés décrocheurs de premières parties qui soient aux USA. Puis, harassé mais bonifié, il revint se confier à Gene Simmons pour son dernier album en date, " The Final Frontier ". On y sent que le groupe s'est épanoui, d'abord parce qu'il est plus mélodique, ensuite parce que le guitariste Marc Ferrari le fait davantage bénéficier d'un talent en plein essor , également parce que Ron Keel chante de mieux en mieux et enfin parce qu'il a même pu se passer cette fois de morceaux signés Simmons, le groupe disposant désormais à 100 % de son propre répertoire.

Ou presque puisqu'il a pris l'habitude de nous gratifier sur chaque disque d'une royale surprise : sur " Lay down the Law ", ce fut le " Let's Spend the Night Together " des Stones qu'il a joliment réinventé (et replacé également sur "The Right to Rock ", et sur" The Final Frontier ", il nous remémore brillamment ce " Because The Night " que Springsteen avait confié à Patti Smith. Bref, Keel semble un groupe tout à fait sur la pente ascendante. et il vaudrait presque un Dokken s'il possédait un George Lynch.

Néanmoins, il se porte fort bien comme cela et n'attend plus que votre support pour aller plus loin encore.

-Ron Keel. Chant

-Kenny Chaisson. Basse

-Dwain Miller. Batteur

-Marc Ferrari. Guitare

-Bryan Jay. Guitare